22/03/2008 visite au bureau du CCF

Après un repas excellent pris au restaurant de l’hôtel Continental, c’est finalement Srath qui nous emmène en voiture. J’ai téléphoné à Dinesha depuis l’hôtel et le rendez-vous est prévu vers 14h00. Après quelques hésitations dans les rues de Colombo, Srath joint Dinantha pour obtenir des précisions sur l’itinéraire. En fait nous étions très proches du bureau et en quelques minutes nous arrivons à destination. Nous sommes accueillis par Dinesha Senevirathne qui est la responsable des parrainages pour le CCF au Sri Lanka, partenaire d’Un enfant par la main,  c’est avec elle que j’ai échangé par mail jusqu’à présent, et par Dinantha Thambavita qui lui est responsable des programmes. Ils ont entre 25 et 30 ans. Les bureaux sont plutôt déserts puisque nous sommes en plein week-end. Nous remercions nos hôtes pour cette disponibilité à notre égard.

J’en profite pour remettre à Dinesha les petits cadeaux amenés à leur attention. Nul doute qu’ils apprécieront le gâteau et le drapeau breton. Grâce à une carte du Sri Lanka, Dinantha nous présente les différents projets en cours. Nous remarquons en particulier que la région Nord-Est n’est pas exclue, et qu’un programme se développe à Triconmalee ; Ces zones sont déclarées potentiellement dangereuses par le quai d’Orsay et à éviter. Pour le CCF l’appréciation est différente, mais ils me confirment qu’un district échappe au contrôle du gouvernement et reste inaccessible. C’est le cœur de la région tamoule aux mains du LTTE (Liberation Tigers of Tamil Eelam). Nous nous étions interrogés sur la situation au Sri Lanka avant de venir. Nous pensions même annuler ou reporter notre voyage après les attentats survenus en janvier à Colombo. J’ai d’ailleurs interrogé le quai d’Orsay et l’ambassade de France à Colombo par mail en décrivant notre projet. Je n’ai reçu aucune réponse de leur part. Par contre Dinesha m’avait indiqué qu’il n’y avait pas de danger particulier et que les touristes continuaient à venir au Sri lanka.

Avant de poursuivre, on  nous offre une noix de coco royale en guise de rafraîchissement. Cela ressemble à une noix de coco mais la coque est lisse et jaune orangée. Le lait de coco est très désaltérant, très peu sucré et nous l’apprécions particulièrement car même avec la climatisation, la température du bureau reste élevée. Dehors il doit faire aux alentours de 30°C. Dinantha nous donne également quelques précisions sur la gestion des 2000 courriers mensuels. Ils sont traduits en sous-traitance ce qui allonge encore un peu les délais d’acheminement. Compte tenu de l’affiliation dUn enfant par la main au réseau international ChildFund Alliance, les fonds versés sont transmis aux différentes banques étrangères des pays dans lesquels l’association apporte un soutien et sont ensuite envoyés vers les différents programmes de développement où vivent les enfants parrainés. Chaque projet gère donc son budget. J’interroge Dinantha sur la durée moyenne d’un projet. Il me répond qu’en moyenne un projet dure une quinzaine d’années et permet à l’enfant parrainé mais également à sa communauté et ce grâce au parrainage, la surveillance médicale, l'aide nutritionnelle, l'éducation, l’accès à l’eau potable et le déploiement d’activité génératrices de revenus Certains d’entres eux permettent un développement commercial ou industriel. L’arrêt du projet est consécutif à l’autonomie acquise par les populations concernées sur les savoirs et équipements transmis. Je demande à Dinantha et Dinesha si les visites de parrains sont fréquentes. Ils me répondent qu’elles sont régulières de la part des européens, rares de la part des américains. Il y a parfois des contingents entiers, comme ces cent coréens venus avec matériels, logistique et médecin pour visiter plusieurs projets. Dinantha se souvient d’un groupe de 55 parrains dont il a fallu organiser la visite sur Hambantota. Dinesha nous rappelle que la visite d’un parrain est vécue comme une fête non seulement pour la famille mais aussi pour tout le voisinage. L’hospitalité des sri lankais prend ici tout son sens. C’est ce que nous allons constater deux jours plus tard.

Nous prenons congé des membres du CCF de Colombo après quelques photos souvenir. Notre retour à l’hôtel est l’occasion d’un magnifique contre-sens emprunté par Srath. Dans le calme et un concert de klaxons nous repartons dans le bon sens. J’en profite pour faire quelques photos par la vitre ouverte.

Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

Anti-spam