Après un repas excellent pris au
restaurant de l’hôtel Continental, c’est finalement Srath qui nous emmène en
voiture. J’ai téléphoné à Dinesha depuis l’hôtel et le rendez-vous est prévu
vers 14h00. Après quelques hésitations dans les rues de Colombo, Srath joint
Dinantha pour obtenir des précisions sur l’itinéraire. En fait nous étions très
proches du bureau et en quelques minutes nous arrivons à destination. Nous
sommes accueillis par Dinesha
Senevirathne qui est la
responsable des parrainages pour le CCF au Sri Lanka, partenaire d’Un enfant
par la main, c’est avec elle que j’ai
échangé par mail jusqu’à présent, et par Dinantha Thambavita qui lui est
responsable des programmes. Ils ont entre 25 et 30 ans. Les bureaux sont plutôt
déserts puisque nous sommes en plein week-end. Nous remercions nos hôtes pour
cette disponibilité à notre égard.
J’en profite pour remettre à
Dinesha les petits cadeaux amenés à leur attention. Nul doute qu’ils
apprécieront le gâteau et le drapeau breton. Grâce à une carte du Sri Lanka,
Dinantha nous présente les différents projets en
cours. Nous remarquons en
particulier que la région Nord-Est n’est pas exclue, et qu’un programme se
développe à Triconmalee ; Ces zones sont déclarées potentiellement
dangereuses par le quai d’Orsay et à éviter. Pour le CCF l’appréciation est
différente, mais ils me confirment qu’un district échappe au contrôle du gouvernement
et reste inaccessible. C’est le cœur de la région tamoule aux mains du LTTE
(Liberation Tigers of Tamil Eelam). Nous nous étions interrogés sur la
situation au Sri Lanka avant de venir. Nous pensions même annuler ou reporter
notre voyage après les attentats survenus en janvier à Colombo. J’ai d’ailleurs
interrogé le quai d’Orsay et l’ambassade de France à Colombo par mail en
décrivant notre projet. Je n’ai reçu aucune réponse de leur part. Par contre
Dinesha m’avait indiqué qu’il n’y avait pas de danger particulier et que les
touristes continuaient à venir au Sri lanka.
Avant de poursuivre, on nous offre une noix de coco royale en guise
de rafraîchissement. Cela ressemble à une noix de coco mais la coque est lisse
et jaune orangée. Le lait de coco est très désaltérant, très peu sucré et nous
l’apprécions particulièrement car même avec la climatisation, la température du
bureau reste élevée. Dehors il doit faire aux alentours de 30°C. Dinantha nous
donne également quelques précisions sur la gestion des 2000 courriers mensuels.
Ils sont traduits en sous-traitance ce qui allonge encore un peu les délais d’acheminement.
Compte tenu de l’affiliation d’Un enfant
par la main au réseau international
ChildFund Alliance, les fonds versés sont transmis aux différentes banques
étrangères des pays dans lesquels l’association apporte un soutien et sont
ensuite envoyés vers les différents programmes de développement où vivent les
enfants parrainés. Chaque projet gère donc son budget. J’interroge Dinantha sur
la durée moyenne d’un projet. Il me répond qu’en moyenne un projet dure une
quinzaine d’années et permet à l’enfant parrainé mais également à sa communauté
et ce grâce au parrainage, la surveillance médicale, l'aide nutritionnelle,
l'éducation, l’accès à l’eau potable et le déploiement d’activité génératrices
de revenus Certains d’entres eux permettent un développement commercial ou
industriel. L’arrêt du projet est consécutif à l’autonomie acquise par les
populations concernées sur les savoirs et équipements transmis. Je demande à
Dinantha et Dinesha si les visites de parrains sont fréquentes. Ils me
répondent qu’elles sont régulières de la part des européens, rares de la part
des américains. Il y a parfois des contingents entiers, comme ces cent coréens
venus avec matériels, logistique et médecin pour visiter plusieurs projets.
Dinantha se souvient d’un groupe de 55 parrains dont il a fallu organiser la
visite sur Hambantota. Dinesha nous rappelle que la visite d’un parrain est
vécue comme une fête non seulement pour la famille mais aussi pour tout le
voisinage. L’hospitalité des sri lankais prend ici tout son sens. C’est ce que
nous allons constater deux jours plus tard.
Nous prenons congé des membres du
CCF de Colombo après quelques photos souvenir. Notre retour à l’hôtel est l’occasion d’un magnifique contre-sens emprunté par Srath. Dans le calme et un
concert de klaxons nous repartons dans le bon sens. J’en profite pour faire
quelques photos par la vitre ouverte.
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