La veille nous avons demandé à Srath de nous emmener à Hambantota pour faire un petit déplacement « shopping ». Nous voulions passer une journée tranquille sans trop de voiture après les 2 journées passées et celle du retour à venir. Après un petit tour à pied dans les rues d’Hambantota où nous avions l’impression d’être les seuls touristes, nous sommes allé déjeuner au restaurant de l’hôtel Peacock où se tenait un congré de montgolfières. L’après-midi nous a permis de profiter un peu du magnifique jardin de notre hôtel.
Le lendemain matin, lever à 06h30 pour pouvoir traîner un peu au petit déjeuner avant le départ pour Colombo. Ce
sont encore 6 heures de route qui nous attendent ; le retour se passe comme à l’aller, c'est-à-dire à 50 km/h sur l’autoroute A2 que nous parcourons dans l’autre sens. Srath nous propose quelques diversions pour agrémenter notre trajet. Nous déclinons successivement une visite en bateau, durée une heure, un détour vers un magasin de souvenirs, une halte au sanctuaire des tortues marines. Ayant presque épuisé son catalogue de prestations, Srath nous propose un massage ayurvédique. Lydie est prête à décliner cette ultime tentative lorsque je la devance in extremis : « Oui un massage, ça me tente ! En plus cela me fera le plus grand bien avant de passer 10 heures dans un avion ! ». Arrivés à Colombo, nous tournons quelques instants, le temps pour Srath de retrouver son chemin, puis nous atteignons finalement l’institut spécialisé. L’ambiance est feutrée, le décor soigné. Je choisis, dans le « menu » que l’on me tend, le massage du corps avec huile parfumée aux herbes. La séance dure en principe 90 minutes mais j’obtiens une petite remise pour une durée de une heure (nous avons quand même un avion à prendre). Je monte à l’étage où m’attend une masseuse en sari qui me fait entrer dans un salon, équipé de deux tables de massage. Le doux ronron de la climatisation a remplacé la musique d’ambiance diffusée au rez de chaussée, dommage. La masseuse me donne un caleçon et une serviette et s’éclipse le temps que je me change. Comment vous expliquer le teme « ayurvédique » lorsqu’il est associé au mot massage ? En fait, c’est sans doute un synonyme de sportif, énergique, dynamique, ou appuyé. C’est un cocktail de tout ça. Ca commence par une serviette brûlante frottée sur la plante des pieds pour finir par une traction des cheveux préalablement huilés ! Entre les deux chaque muscle et je dirai même chaque os est massé, malaxé, assoupli par les mains puissantes et des doigts vigoureux. Pour ceux qui désirent un massage plus subtil qui vous emmène aux frontières du sommeil, je déconseille fortement l’ayurvédique. Il est impossible de s’endormir lorsqu’on vous pince chaque orteil en finissant par un claquement des doigts de la masseuse tant la pression est forte. De même que lorsqu’elle vous masse entre les orteils, je défie quiconque, normalement sensible aux chatouilles, de ne pas pouffer dans la serviette !
La séance se termine en position assise ; cela aide à retrouver ses esprits. Et tandis que je vais prendre une douche pour effacer le litre et demi d’huiles parfumées aux herbes (ceux qui imaginent un poulet prêt à entrer en rôtissoire ne sont pas loin de la vérité), la masseuse va me chercher une tasse de thé brûlant qu’elle dépose sur une table basse du salon. Celui là je peux le boire, ouf ! En résumé le massage ayurvédique est une expérience intéressante et somme toute assez agréable. Cela fait énormément de bien, mais n’hésitez pas à signaler le moindre bobo avant que la masseuse ne se concentre sur cette partie, car la technique est vraiment appuyée.
Nous nous rendons ensuite à l’hôtel Cinnamon où notre dîner est réservé. Srath prend congé en nous donnant rendez-vous à 20h00 pour gagner l’aéroport. Un mariage a lieu dans l’hôtel ce même jour et nous voyons défiler un aréopage d’invités en grande tenue chargés de cadeaux qu’ils déposent à la réception. Il s’en faut de peu pour que nous soyons de la fête car la préposée au plan de table nous demande notre nom en consultant sa liste. Notre tenue européenne décontractée ne souffre pourtant pas la comparaison avec l’apparat qui singularise les vrais participants. Nous trouvons enfin la bonne salle de restaurant où un magnifique buffet cosmopolite nous attend. L’occasion également de s’offrir un dernier verre avant notre retour. A vingt heures Srath refait son apparition en compagnie de son directeur avec lequel nous échangeons quelques mots sur le séjour. Il nous fait même cadeau de deux boites de thé en bambou tressé et d’un cadre porte-photo, « pour nous remercier de notre visite au Sri Lanka ». Nulle doute que le parrainage y a joué un rôle car il a abordé le sujet pour connaître l’association par laquelle nous étions passés. Nous partons ensuite pour l’aéroport distant d’environ trente kilomètres. C’est donc l’occasion de tester les talents de Srath…pour la conduite de nuit. Au bout de quelques centaines de mètres, il faut bien se rendre à l’évidence : c’est pire que le jour ! les klaxons sont toujours au diapason mais accompagnés cette fois des appels de phare. Toujours un avantage certain en terme de vitesse, pour les bus privés sur la compagnie gouvernementale. Et comme si la situation n’était pas assez dangereuse, les vélos roulent sans éclairage, à contre-sens pour certains. On trouve quand même moins de vaches et moins de chiens, pas bête les bêtes ! Quant aux militaires présents, ils ont revêtu un gilet fluo où se détachent les lettres SL ARMY. Au moins on les voit !
Les adieux avec Srath sont l’occasion de le remercier pour cette semaine passée en sa compagnie. Son aide de traducteur aura été précieuse, en anglais plus qu’en français d’ailleurs, car l’accent anglais des sri lankais les rend parfois difficiles à comprendre.
Nous quittons le Sri Lanka avec cinq heures de retard sur l’horaire prévu….La compagnie nationale aurait pu trouver un salon d’attente à ses 300 passagers plutôt que de les laisser couchés par terre, sans informations précises. L’avion décolle donc à 04h45 du matin pour Paris que nous retrouvons sous la grisaille et avec 25° de moins ! Merci à Pollen Voyage qui nous a trouvé deux places sur un Orly-Brest un vendredi après-midi (notre correspondance était passée compte-tenu du retard). C’est agréable après trente heures de voyages de pouvoir compter sur l’agence pour ce type de problème.
Ainsi s’est achevé notre premier voyage au Sri Lanka. Nous en garderons un excellent souvenir et des images
merveilleuses. Si je dis « premier voyage» c’est que nous comptons bien y retourner un jour, vous en devinez les raisons…
récit achevé le 07/04/2008
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Commentaires
1 corinne.caradec Le 09/04/2008
un peu d'amour dans ce monde....